Charles-Ohayon1En 2010, le FIP a créé toute une perturbation lorsqu’il a cassé le moule pour mieux se propulser dans le futur!

À la surprise et à l’étonnement de plusieurs, voire le scepticisme de certains, le FIP a décidé de ne plus financer les émissions de télévision destinées à la télévision traditionnelle mais plutôt de concentrer ses activités de financement dans une nouvelle forme de contenu : les séries de fiction créées et conçues pour les auditoires de tout âge sur les plateformes numériques. Websérie, web-série, séries web, série digitale! L’appellation, tout comme le contenu et la qualité du produit, a évolué en l’espace de quelques années seulement. À ce jour, le FIP a soutenu 100 webséries en y consacrant 11 millions de dollars.

Pourquoi faire tout cela ? Qu’avons-nous accompli ?

Le FIP a créé une occasion unique pour les jeunes créateurs, natifs ou non du numérique, de cultiver leur talent de raconteurs d’histoires dans un monde numérique. Ils ont expérimenté et développé leur expertise et ils ont réussi ! Comédiens, réalisateurs, producteurs, équipes de création et techniques, tous ont pu goûter aux possibilités et à la latitude qu’offre cette forme de narration. Ils ont créé des communautés avec qui ils ont partagé leurs connaissances nouvellement acquises, leurs expériences et leurs succès. Ils ont appris à connaître leur auditoire et à mieux interagir avec lui, à créer des liens grâce aux réseaux sociaux et à proposer des contenus inspirés par leur public. Leurs histoires sont différentes, plus risquées, diversifiées, libres des contraintes des décideurs et des limites des formats de la télévision traditionnelle. Et ils réalisent cet exploit avec des budgets qui relèvent d’un certain défi mais tout en étant réalistes, encourageant par le fait même l’innovation tout en mettant l’accent sur la qualité du contenu ainsi que sur les valeurs de production.

Les télédiffuseurs ont découvert un contenu complémentaire à leur programmation classique, ce qui leur permet de rejoindre un public qui fréquente le web. Ils expérimentent avec cette nouvelle forme de pilote « télé » et peuvent ainsi se servir des commentaires « en direct » de leur public pour évaluer la pertinence d’exploiter ces contenus sur d’autres plateformes. Les plateformes internationales branchent leurs auditoires sur des banques de contenus canadiens. Les annonceurs et les marques ont découvert une nouvelle approche créative qui leur permet de rejoindre leur marché cible au travers de séries de fiction populaires. Plusieurs intervenants bénéficient du contenu soutenu par le FIP.

Il y a donc plus d’une bonne raison pour le FIP de soutenir la création de séries de fiction originales destinées aux plateformes numériques. Malgré que nous cherchions toujours les mesures de succès, l’auditoire, le nombre de vues et de téléchargements, et les résultats de ventes et de revenus les plus significatifs, nous sommes conscients des impacts indirects de notre contribution et des réussites réalisées grâce à notre soutien. Nous offrons une opportunité unique et établissons les bases pour raconter de grandes histoires.

Comme toujours, je remercie mes collègues du conseil d’administration du FIP, l’équipe de direction et le personnel. Leurs connaissances et leurs perspectives ainsi que nos débats animés nous poussent à l’excellence.

ohayon-signature

Charles Ohayon
Président

Start typing and press Enter to search