Message de la présidente-directrice générale sortante
Il est difficile d’imaginer que le FIP existe depuis 28 ans… et il est encore plus difficile d’imaginer que j’y suis depuis aussi longtemps ! Les producteurs appelaient alors pour demander qu’on leur envoie les programmes, que nous imprimions religieusement à chaque année, par la poste. La poste ! Nous aimions la montée d’adrénaline lors des périodes de dépôt pendant que nous attendions les messagers jusqu’à 17 h 00 pour recevoir les demandes de financement bien ficelées. Tout semble tellement lointain maintenant !
Deux mille demandes plus tard et 73 millions de dollars investis dans 143 webséries et 265 séries télévisuelles, la gestion du Fonds Bell pendant 18 ans et celle du Fonds Cogeco pendant 25 ans, sans compter d’autres fonds plus modestes, il est temps pour moi de passer à autre chose… ne croyez-vous pas ?
Le FIP s’est renouvelé au fil des ans (et moi aussi), s’adaptant aux perturbations, aux nouvelles technologies, au manque de financement, à la révolution numérique, au CRTC et, par-dessus tout, aux auditoires. Là où les producteurs n’osaient pas s’aventurer… L’industrie a répondu à tous ces changements avec beaucoup de créativité, de talent et d’engagement. Et c’est précisément la raison de notre existence : faciliter la production canadienne. Ou comme ma fille, alors enfant, a décrit mon travail : « le job de ma mère est de distribuer de l’argent »!
Tout au long de mon parcours au FIP, j’ai été accompagnée par une équipe formidable, qui a rendu possible toutes nos réalisations. Des remerciements sincères pour leur dévouement, diligence et leur vision, tout particulièrement à Carly McGowan, mon bras droit depuis dix ans et qui a trouvé le moyen de me garder calme et la tête froide. Merci aussi à ma complice des premiers jours, Claire Dion qui dirige le bureau de Montréal, collaboratrice hors-pair (et maintenant compagne de voyage).
Lorsque j’ai commencé à travailler dans l’industrie du film et de la télévision (après des études en psychologie de l’enfance), on m’a avertie que j’attraperais vite la piqûre. Et c’est ce qui est arrivé ! (j’avoue que la psychologie m’a parfois bien servi !)
Andra Sheffer