2018 a été une autre année intéressante pour les séries dramatiques destinées aux plateformes numériques.
Jeffrey Katzenberg a fait la une en levant 1 milliard de dollars pour financer une nouvelle plateforme mobile de diffusion de séries dramatiques de formats courts, Quibi (apparemment une abréviation pour Quick Bites). La raison ? Même si l’utilisation des appareils mobiles est en croissance vertigineuse, ces appareils sont les moins utilisés pour visionner les contenus offerts par les services de vidéo par abonnement (VàDA) comme Netflix et Amazone Prime. M. Katzenberg espère combler cette lacune en créant une destination de choix pour les séries dramatiques de qualité comprenant des épisodes de 10 à 15 minutes.
Facebook Watch, lancé au Canada l’été dernier, offre aussi des séries dramatiques de courte durée ; et à l’automne 2018, Snapchat a annoncé la création d’un programme mondial de formats courts, Snap Originals, avec une offre de 12 séries originales et le mandat d’en faire plus.
Mais toutes ces nouvelles initiatives n’ont pas éliminé les défis pour autant !
La découvrabilité sur les plateformes dominantes est toujours un problème. La croissance exponentielle des contenus sur YouTube et Facebook a créé une offre excédentaire, pesant lourdement sur la découvrabilité. Les algorithmes sont devenus les rois du contenu. Si vous ne connaissez pas déjà la publication du Fip « Êtes-vous repérables ? » https://ipf.ca/FIP/ressources/etes-vous-reperables/, allez-y et plongez, c’est un guide pratique offrant des outils pour vous aider à mieux documenter vos contenus pour qu’ils soient repérables par les moteurs de recherche.
Le Fip est déjà un leader dans l’industrie. Il a été le premier à soutenir la série dramatique courte et a accordé plus de 15 millions de dollars pour soutenir la production de 131 webséries depuis 2010, dont 2,3 millions de dollars en 2018 pour 17 webséries.
De plus, le programme Cogeco de production télévisuelle, rendu possible grâce aux contributions EDR de Cogeco Communications, a été confié au Fip en 2018. Le Fip peut maintenant offrir un soutien financier aux producteurs sur toutes les plateformes.
L’an dernier, le conseil d’administration m’a fait l’honneur de me choisir comme le successeur de Charles Ohayon comme président du Fonds. J’aimerais remercier Charles et mes collègues du conseil pour leur soutien indéfectible et leurs précieux conseils.
Afin de poursuivre son rôle de pionnier au Canada, le conseil et l’équipe de direction poursuivent leurs efforts pour faire évoluer le Fonds et toujours mieux soutenir l’industrie créative canadienne dans un environnement en mouvement permanent.
Jon Taylor